Guide en Lingala - Comment améliorer les prochains processus électoraux en RDC ?
Depuis 2006, chaque cycle électoral en République démocratique du Congo est confronté aux enjeux de la transparence et de la fiabilité.
Conséquence ? Une crise de légitimité persistante au sommet de l'État. Alors, comment pouvons-nous sauver la crédibilité du processus électoral ?
Un état des lieux des processus électoraux précédents, en 2006, 2011 et 2018 révèle plusieurs recommandations clés. Par exemple :
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Instaurer un centre national de publication des résultats pour un suivi de la diffusion progressive des résultats ;
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Introduire périodiquement des certifications publiques pour vérifier l'intégrité des machines à voter afin de renforcer la confiance du public dans leur utilisation.
Il est également essentiel de renforcer la planification et l'exécution logistique par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
En 2023, les défis étaient flagrants : la caporalisation de la Ceni, la publication partielle des cartographies des centres d'inscription, et la qualité défectueuse des cartes d’électeurs. Pire, des dispositifs d’aide au vote se sont retrouvés entre les mains des particuliers, entraînant l'annulation des résultats dans certaines circonscriptions.
Pour la présidentielle, le centre Bosolo à Kinshasa avait été présenté comme une innovation majeure pour la diffusion des résultats. Mais, le centre s'est concentré uniquement sur la publication partielle des résultats de la présidentielle, sans fournir de mécanisme pour vérifier ou tracer ces informations. Cette limitation a exclu les autres scrutins, entraînant ainsi une lacune significative dans le suivi global du processus électoral.
Que peut-on améliorer pour les prochaines élections ? Les défis pour renforcer la transparence, la crédibilité et la légitimité restent considérables. La centralisation des résultats électoraux ne doit plus être une responsabilité exclusive de la Ceni. Il est crucial que d'autres parties prenantes soient impliquées activement dans la collecte et la publication des résultats.
Les cours et tribunaux, notamment la Cour constitutionnelle, doivent exiger de la Ceni des preuves concrètes des résultats proclamés, en les confrontant minutieusement aux preuves produites par d'autres parties.
Pour aller plus loin, consultez le rapport « Élections de 2023 : comment sauver la crédibilité du processus électoral ».
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