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 Attentes et désillusion de financements climatiques en République démocratique du Congo

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Attentes et désillusion de financements climatiques en République démocratique du Congo

Oct 29, 2024
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Ebuteli et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) publient ce mardi leur nouveau rapport intitulé Attentes et désillusion de financements climatiques en  République démocratique du Congo. Le pays, riche de ressources naturelles stratégiques, est en position de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique. Pourtant, cette étude met en évidence un paradoxe : bien que la RDC soit encouragée à mobiliser ses atouts naturels, tels que ses forêts et ses minerais de transition, dans la lutte contre les changements climatiques, elle reçoit en retour très peu de financements climatiques. Dans le même temps, certains bailleurs de fonds s’opposent à l’exploitation de ses ressources forestières et pétrolières pour financer son propre développement. Cette position alimente les accusations de certains acteurs congolais, qui y voient un complot international contre l’État congolais. 

Les attentes autour des  financements climatiques continuent de décevoir. Plusieurs  raisons expliquent cette situation : les bailleurs des fonds accordent la priorité à l’atténuation plutôt qu’à l’adaptation, ce qui profite aux pays industrialisés; la complexité de l’architecture financière internationale rend difficile la mobilisation de ces fonds; l’absence de cohérence dans les politiques nationales réduit l’attractivité  pour ces financements. Ce sous-financement compromet l'appropriation nationale des initiatives visant la préservation des forêts et tourbières. 

En tant que pays vulnérable, la RDC a besoin en urgence des capitaux importants susceptible de répondre aux besoins des populations les plus démunies, fragilisées par les effets pervers des changements climatiques

 « Les financements climatiques ne peuvent s’accroître et produire les résultats escomptés que lorsqu’il y a une conjonction d’intérêts entre les États, la communauté internationale, le secteur privé et les communautés nationales et locales. Tel est le défi à relever par l’État congolais et ses partenaires », explique Albert-Jolino Malukisa, directeur du pilier gouvernance à Ebuteli.

Pour accroître son financement climatique, la RDC doit mettre en place  une bonne gouvernance, un climat des affaires adéquat, une stabilité socio-économique et politique, et un cadre réglementaire transparent, tout en ayant la capacité de mise en œuvre des politiques et la lutte contre la corruption

L'intégralité du rapport est à télécharger