Élections en RDC : comment sauver la crédibilité du processus électoral
Peut-on encore assurer la crédibilité des scrutins prévus pour le 20 décembre ? Depuis 2006, la République démocratique du Congo est aux prises avec des enjeux de transparence et de fiabilité dans ses processus électoraux. Les élections du 20 décembre ne font pas exception à cette tendance. À l'approche de ces scrutins historiques, Ebuteli publie une étude ce mardi 19 décembre. Ce rapport se veut à la fois diagnostic et de feuille de route pour des améliorations significatives du processus électoral en RDC.
Intitulé Élections de 2023 : comment sauver la crédibilité du processus électoral, le rapport dresse en effet un état des lieux des recommandations visant la transparence électorale, avant de s’étendre sur les défis de l’organisation technique des élections dans le pays. Un accent est ensuite porté sur la problématique liée à la transparence des résultats, les initiatives alternatives d’observation électorale citoyenne et, surtout, l'importance cruciale d'adopter de bonnes pratiques électorales pour restaurer la confiance dans le processus.
« L’acceptation des résultats dépend énormément de la transparence. Sans transparence accrue, même une victoire claire et nette peut être remise en cause, explique Ithiel Batumike, chercheur principal du pilier politique à Ebuteli. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) gagnerait cette fois à mettre en œuvre toutes les dispositions légales et les bonnes pratiques électorales qui lui imposent la transparence dans la centralisation et la publication des résultats. »
Parmi ces bonnes pratiques, cette étude préconise l’implication des parties prenantes à la centralisation des résultats, la publication progressive des résultats, et l’expérimentation d'un centre de coordination, accessible à toutes les parties prenantes, à l'image du modèle sud-africain de Results Operations Centre (ROC), pouvant garantir ainsi la traçabilité des résultats. Un temps considéré par la Ceni, l’idée d’un ROC congolais mériterait d'être réexaminé pour contribuer à l’instauration d’un environnement électoral plus fiable.